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vendredi 8 janvier 2016

GRIS1 / Mixité Sociale - Galerie Artistik Rezo - Du 14 janvier au 11 février 2016 - Vernissage le mercredi 13 janvier de 18h à 20h




Artiste graffeur originaire de Marseille, GRIS1 fait partie du célèbre crew DMV (Da Mental Vaporz). Son graffiti toujours ludique et coloré, ainsi que son extraordinaire technique font de lui l’un des meilleurs graffeurs de sa génération.


Le pigeon est devenu un animal urbain qui nous est familier de part la promiscuité que nous entretenons ensemble. Il a trouvé sa place dans nos villes, ses habitudes, ses caractéristiques propres (race, couleurs, plumage …), son entourage, son odeur… comme le rat, il fait partie du décor et partage le coin de nos tables, se nourrissant de nos restes…

Influencé par le contexte social et économique dans lequel il évolue, Gris1 a fait du pigeon un sujet récurrent dans son travail et un moyen de traiter de l’Homme. Observer cet animal, c’est se rendre compte des similitudes qui semblent exister entre lui et nous. Il peut être sale, blessé, handicapé, frigorifié ou dans nos rues, à roucouler. Il vit en ville pour se mettre à l’abri, se trouve une compagne pour le restant de ses jours, s’alimente copieusement quand il peut ou fouille les poubelles…sa survie dépendant des miettes qu’on lui laisse…

Dans cette exposition, l’artiste partage avec le spectateur la thématique du « vivre ensemble », de nos différences, de ce besoin de faire collectif et de son aspiration
profonde à la paix. Ces pigeons sont pour lui à l’image de nos sociétés et sont là pour provoquer une réflexion chez le visiteur.

Présentation de l’artiste, GRIS1
Hyperactif et en perpétuelle recherche créative, Gris1 est difficilement catégorisable. C’est des litres de couleurs déversés sur briques, stores, supports mobiles… pour former flops, pièces colorées et fresques monumentales sur plusieurs continents. De festivals en expositions, sa grande caisse à idée ne cessant de lui dicter gestes et concepts, il bouscule les règles et les codes du Graffiti par l’originalité de ses pièces.

samedi 12 décembre 2015

Banksy, l’artiste de rue le plus coté au monde, refait parler de lui à Calais...

 




Sous le pont de l’autoroute, qui marque l’entrée de la New Jungle. «
The son of a migrant from Syria », le fils d’un migrant de Syrie. «
Apple paie plus de 7 milliards de dollars d'impôts chaque année, et existe seulement car on a accueilli un jeune homme venu de Homs», aurait déclaré Banksy selon un reporter de Channel 4 sur place à Calais, cité par le Huffington Post.
Sous le pont de l’autoroute, qui marque l’entrée de la New Jungle. « The son of a migrant from Syria », le fils d’un migrant de Syrie. « Apple paie plus de 7 milliards de dollars d'impôts chaque année, et existe seulement car on a accueilli un jeune homme venu de Homs», aurait déclaré Banksy selon un reporter de Channel 4 sur place à Calais, cité par le Huffington Post.
Banksy est l’artiste de rue le plus coté au monde. Le Britannique avait fait parler de lui à Calais, il y a quelques mois, en offrant des abris aux réfugiés dans la New Jungle, chemin des Dunes. Une démarche désapprouvée à l’époque par le maire Natacha Bouchart. Ce programme intitulé « Dismal Aid » ( « Aide lamentable ») continue, selon le site de Banksy. Mais vendredi, c’est en tant que street artist que Banksy a fait s’agiter la toile, et toujours à Calais.
Et si le père de Steve Jobs était resté en Syrie ?- Après New York et Gaza, c’est à Calais que Banksy a fait parler ses bombes de peinture. À trois reprises. Sous le pont de l’autoroute qui tient lieu d’entrée à la New Jungle, Banksy a représenté Steve Jobs, sac au dos, et un antique Macintosh à la main. Le pochoir est légendé sur le site de l’artiste : « Le fils d’un migrant de Syrie. » C’est le plus remarquable des trois, le plus élaboré, le seul des trois réalisé en plusieurs couleurs. Il est peint à l’extrémité du mur, entouré de tentes de réfugiés. L’ambiguïté de la démarche est que cet endroit peut devenir un pole attractif pour les nombreux admirateurs de Banksy. Toutefois il n’est pas visible de la route ; et on ne peut l’approcher qu’après le contrôle des gendarmes mobiles… « It’s nice » ( « C’est joli ») dit simplement un jeune réfugié. Il sourit. Tout ce manège est bien loin de ses préoccupations.
Le Radeau de la Méduse – Qu’on se console, Banksy a été généreux avec Calais. Rue de la Tannerie, « Nous ne sommes pas tous dans le bateau ». Banksy réinterprète le « Radeau de la Méduse » avec, au loin, un yacht. On y retrouve une pratique caractéristique de Banksy, un détail du mur fait partie intégrante du pochoir. En l’occurrence, c’est une bordure grise qui tient lieu de ligne d’horizon. La proximité immédiate des bureaux de l’Ofii (Office Français de l’Immigration et de l’Intégration) n’est sans doute pas étrangère au choix de l’artiste. Le propriétaire de ce bâtiment vient de gagner plusieurs milliers d’euros.
Vite, du plexiglas ! – Qu’on apprécie ou pas, Banksy a fait un cadeau à Calais. Sur le côté droit du poste de secours, tourné vers la mer, Banksy a laissé un grand pochoir dans la lignée de ses « balloon girls » (« fillettes au ballon ») qui font la fortune des marchands de souvenirs londoniens. Cette fois, la silhouette semble inspirée du Petit Prince de Saint-Exupéry. Valise au pied, il pointe une longue vue vers l’Angleterre, tandis qu’un vautour attend son heure. Philippe Destrehem a été l’heureux découvreur du Banksy de la plage. Il m’interpelle : « C’est dommage, il n’est pas signé ! Quand je suis passé lundi matin, la peinture était encore fraîche… » Et les yeux du Calaisien de s’écarquiller : « Ah bon ? C’est Banksy ? »
Ce simple pochoir, parce que c’est un Banksy, est une manne touristique en puissance. Paris peut maintenant envier Calais. Le revers, c’est la convoitise et le vandalisme. Les villes britanniques où Banksy a sévi recouvrent ses œuvres de plexiglas. La ville de Folkestone a même placé un vigile devant le pochoir « Art buff », en 2014, pour gérer l’affluence des fans du street artist dans les premiers jours.
La popularité de Banksy est telle que ses graffitis sont une destination touristique en soi. Puisse Calais et son commerce en tirer le meilleur parti.
Grégory FAUCQUEZ